Les bases de l’Autonomie

C’est quoi l'autonomie ?

Un habitat en autonomie, ou auto-suffisant, est indépendant vis-à-vis de ses flux d’entrée (eau, énergie, nourriture) et de sortie (eaux usées, déchets, pertes thermiques). Autrement dit, il produit lui-même les ressources nécessaires pour y vivre, et gère ses déchets localement.

Par exemple, l’eau de pluie est captée et l’électricité produite sur place.

La chaleur est gérée en étant captée ou produite, stockée et évacuée selon les besoins.

Il va de soi que la première étape est de réduire ses consommations et donc ses dépendances externes ; c’est la sobriété et c’est déjà gagner en autonomie.

L’autonomie totale peut-être très difficile à atteindre, particulièrement en nourriture qui demande beaucoup de connaissances, de temps et de surface. Mais l’autonomie partielle, notamment en eau et en énergie (= électricité et chaleur) est possible et dépend des caractéristiques de chaque habitat ; comme son exposition, sa taille, la présence d’eau, etc.

L’autonomie partielle peut être complétée d’une autonomie collective, ou locale, qui consiste à ne pas considérer l’habitat comme un système isolé et fermé, mais de l’élargir aux systèmes environnants pour des ressources spécifiques. C’est particulièrement intéressant pour la nourriture : plutôt que de tout produire in situ, échanger ou acheter localement.

Avant de se demander comment devenir plus autonome il est judicieux de se demander pourquoi ?

Pourquoi gagner en autonomie ?

Le désire d’être plus autonome peut naître de différentes raisons, en voici quelques-unes : 

• Pour gagner en liberté. Ne plus dépendre des fournisseurs globaux traditionnels et de la fluctuation des prix en reprenant le contrôle sur sa consommation et son approvisionnement.

• Pour l’environnement. Vivre en autonomie c’est aussi avoir une consommation raisonnée, plus sobre et en adéquation avec son environnement (terrain, soleil, pluie, …). C’est aussi réduire sa dépendance aux ressources d’énergie fossiles, grandes émettrices de CO2.

• Pour faire des économies. Certes, atteindre l’autonomie demande un investissement financier. Mais à terme, cela permet de réduire ou même supprimer ses factures. Plus de dépendance à la fluctuation des prix. C’est particulièrement vrai dans le contexte actuel avec l’augmentation des prix de l’énergie.

• Pour son bien-être. Être autonome demande souvent de changer son mode de consommation. Fini le “tout, tout de suite”. Certains peuvent y voir une contrainte, un sacrifice, beaucoup y voient une source de satisfaction et de bien-être. 

• Se protéger face aux risques de crises environnementales et économiques. Il est aujourd’hui clair que les limites physiques de notre planète ne permettront pas de produire autant d’énergie indéfiniment. Le dérèglement climatique augmente aussi les périodes de grandes chaleurs, de sécheresse et diminue nos ressources en eau.  Impossible de prédire l’avenir… mais être autonome c’est aussi se protéger en anticipant ces risques. 

• Par engagement politique ? Peut-être aussi. L’autonomie permet de se soustraire, en partie, à un système qui n’est pas en accord avec nos valeurs.

Comment devenir autonome ?

Rendre un bâtiment autonome demande des connaissances techniques sur des sujets variés. Bien définir ses objectifs et le niveau d’autonomie souhaité est primordial. Il est aussi important de questionner son mode de vie et de consommation et de bien définir ses besoins. Diminuer ses besoins, les pertes et le gâchis c’est déjà gagner en autonomie.

On peut ensuite réfléchir aux solutions pour atteindre notre objectif. Il y a une multitude de façons de gagner en autonomie. Que ce soit pour l’eau, l’électricité ou la chaleur, des solutions variées existent et elles dépendent de vos besoins, des caractéristiques du bâtiment, de votre budget, etc.

Se faire conseiller et accompagner par un professionnel indépendant offre l’assurance d’une expertise spécialisée et des solutions sur-mesure. Vous obtenez une vision globale du projet et vous pouvez prendre des décisions éclairées. Vous évitez de perdre du temps en faisant des erreurs contre-productives qui impactent souvent le budget.